Elaboration d’une étude de Ligne de Base

L’association AIDA, Ayuda, Intercambio y Desarrollo, et l’Union d’Action Féministe (UAF – Section Tanger), ont obtenu une subvention de l’Union Européenne dans le cadre du programme Egalité/Mousssawate, via l’appel à proposition EuropeAid/171310/DD/ACT/MA de 2021.

Le projet est intitulé « Unis pour l’Égalité / Moutahidoun men ajli almoussawate ». L’objectif général du projet est « Contribuer à la diffusion des principes de l’égalité et à la lutte contre les discriminations et les stéréotypes basés sur le genre au Maroc », et l’objectif spécifique est « Renforcer les capacités et le rôle d’un réseau d’acteurs (associations féministes, cliniques juridiques, universités, médias) pour la promotion de la culture d’égalité et la lutte contre la violence sexiste dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kenitra, Casablanca-Settat et Draa-Tafilalet ».

Le projet est structuré autour de trois résultats :

Dans le résultat 1, grâce à la transformation des centres d’écoute de l’UAF en Cliniques Juridiques, les institutions académiques et les étudiant-es seront impliqués dans la lutte contre la violence de genre, et participeront à la mise en place de services de consultation et d’accompagnement juridique pour les femmes survivant de la violence et victimes de discrimination. D’ailleurs, la consolidation de ces centres facilitera également la mise en place d’autres services de proximité, tels que la diffusion de l’information et la facilitation de l’accès aux mesures de réponse à la crise COVID 19, comme l’assistance sociale (en particulier dans le cas des femmes cheffes de famille en situation de vulnérabilité).

Le projet attache une importance particulière au renforcement des capacités des étudiant-es universitaires (tant des facultés de droit et des sciences sociales, que de l’INAS, qui joue un rôle central dans plusieurs activités du projet) en matière de genre et approche basée sur les droits humains, avec l’objectif de promouvoir l’adoption d’une approche transformatrice dans les relations de genre au lieu de l’approche caritative ou de celle adaptative, largement répandues actuellement parmi les opérateur-rices intervenant dans la prise en charge des femmes en situation de violence.

Le résultat 2 de la proposition se concentre sur le travail avec les titulaires de responsabilités – principalement les OSC, les médias et les sections provinciales de l’UAF, à travers la mise en place d’actions de sensibilisation à différentes échelles (des campagnes de proximité dans les zones rurales aux campagnes médias) pour la promotion de l’égalité, la lutte contre les stéréotypes et la promotion des nouvelles masculinités.

Afin de consolider ces actions à long terme, à travers son résultat 3, la proposition encouragera le dialogue entre les OSC (y compris l’UAF) et les institutions publiques (détenteurs d’obligations). Un plaidoyer conjoint sera organisé sur les questions liées à la promotion de l’égalité de genre (objectif de plaidoyer à définir par les associations suite à la formation en plaidoyer et à une analyse détaillée du contexte), comme par exemple la lutte contre la violence de genre (plus de 6 millions de femmes souffrent de ce fléau au Maroc) ou la réforme du code de la famille actuel, qui légitime le mariage des mineures, la répartition inégale de l’héritage ou la discrimination contre les mères célibataires, entre autres.

Contexte de la prestation de service

Connaître le point de départ des interventions est une étape essentielle pour pouvoir mesurer de manière fiable l’impact des actions de développement, permettant à la fois d’analyser les acquis, de capitaliser et d’apprendre des expériences précédentes. En ce sens, l’élaboration d’une ligne de base est un outil essentiel qui permettra à tous les acteurs impliqués dans le processus de connaître le point de départ du programme.

Ceci est encore plus importante si l’on considère les conditions spécifiques dans lesquelles le présent projet a été identifié, pendant une période de restrictions importantes à la mobilité et aux rassemblements (en raison de la crise provoquée par le COVID 19). Compte tenu de ces contraintes, il s’avère encore plus important de réaliser un état des lieux au début du projet pouvant offrir une description détaillée de la situation initiale des indicateurs choisis.

Pour toutes ces raisons, il est jugé nécessaire de faire appel à un service externe avec une expertise avérée pour l’élaboration d’une étude de ligne de base permettant de mettre à jour les indicateurs du projet et formuler des recommandations pour le suivi de l’intervention.

Objectifs de la ligne de base

Objectif Général : Elaborer une étude de ligne de base offrant une connaissance approfondie de la situation initiale du projet, au moment où les activités sont lancées. Cette ligne de base doit servir pour orienter le suivi et l’évaluation des résultats selon les indicateurs du projet.

Objectifs spécifiques :

  • Réviser et opérationnaliser les indicateurs objectivement vérifiables qui permettent de définir et d’évaluer le dégrée d’utilisation des Centres d’écoute et leur transformation en Cliniques Juridiques.
  • Réviser et opérationnaliser les indicateurs objectivement vérifiables qui permettent de définir la qualité des services offris par les Centres d’écoute.
  • Réviser et opérationnaliser les indicateurs objectivement vérifiables qui permettent de définir et d’évaluer le dégrée de connaissances sur l’approche de genre au sein de l’INAS.
  • Déterminer la fonctionnalité actuelle et la performance du Centre d’Ecoute de l’INAS.
  • Réviser et opérationnaliser les indicateurs objectivement vérifiables qui vont permettre d’évaluer le dégrée de connaissance en matière de sensibilisation des associations clés partenaires du projet.
  • Déterminer le niveau des connaissances des médias qui participent au projet par rapport à la promotion de la culture de l’égalité et la lutte contre les stéréotypes.
  • Déterminer le niveau de visibilité, de suivi et d’adhésion des outils des communication mis en place par l’UAF dans le réseau social et aussi par sa communication « traditionnelle ».
  • Déterminer le niveau des connaissances des associations qui participeront aux activités de plaidoyer du projet.
  • Déterminer la situation d’origine des indicateurs de résultat et d’impact du projet et déterminer leur valeur initiale.
  • Collaborer à l’élaboration d’un système de suivi et évaluation pour mesurer les effets générés par les actions du projet.

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