Dans le cadre de la riposte nationale à la tuberculose (TB), l’intégration des perspectives communautaires de genre et de droits humains constitue un axe important pour garantir des interventions équitables, inclusives et adaptées aux besoins des populations vulnérables. Le Plan Stratégique National de Prévention et de Contrôle de la Tuberculose 2024-2030 met l’accent sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’accès aux services de prévention, de diagnostic et de traitement, ainsi que sur la représentation équilibrée dans la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des actions. La collecte et l’analyse des données désagrégées par sexe et âge permettent de mesurer l’impact des interventions et d’orienter une riposte fondée sur l’équité.
L’approche fondée sur les droits humains repose sur le respect des obligations de l’État et des droits des patients. Elle vise à assurer un accès universel aux soins, à lutter contre la stigmatisation et l’exclusion sociale, et à réduire les inégalités liées au genre et aux déterminants sociaux. Elle encourage également la mobilisation coordonnée des acteurs gouvernementaux, communautaires et associatifs dans une logique d’intersectorialité et de redevabilité afin de lever les obstacles socioculturels, économiques et environnementaux pouvant freiner l’efficacité des interventions.
Pour appuyer cette orientation, le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale prévoit de conduire une évaluation « Communautés, droits et genre », qui permettra de documenter les avancées, d’identifier les bonnes pratiques et de formuler des recommandations opérationnelles. Cette démarche fournira une base factuelle solide pour l’élaboration de politiques et stratégies sensibles au genre et adaptées aux réalités locales, renforçant ainsi l’efficacité, l’équité et l’inclusivité de la riposte nationale à la tuberculose.