Il s’agit dans cette auto-saisine d’analyser la situation de l’économie circulaire au niveau du Maroc notamment : la réglementation, les programmes, les stratégies et les réalisations; et faire ressortir les forces et les faiblesses, les menaces et les opportunités afin de proposer des pistes de réflexion pour générer un modèle d’économie circulaire. L’objectif principal de l’auto-saisine est donc de mettre en relief une approche marocaine de cette économie qui soit sobre, solidaire et créatrice de valeur ajoutée. Elle mettra le citoyen et ses besoins (un citoyen acteur) au cœur de l’économie circulaire, c’est-à-dire les boucles de valeur qu’elle inclut.
Il s’agit, aussi, de mettre l’accent sur l’importance de la territorialité, en choisissant des exemples d’économie circulaire dans quelques régions du pays ; ainsi que sur les composantes des filières de cette économie, depuis la conception des produits, de leur distribution, leurs usages et jusqu’à leur fin de vie. Ce cycle tiendra compte, dans la mesure du possible, des économies potentielles en luttant contre le gaspillage et l’obsolescence programmée, et en ayant recours au recyclage systématique.
Il a été décidé de se focaliser sur deux domaines : les déchets ménagers organiques, d’une part, et la réutilisation des eaux usées, d’autre part. D’autres domaines existent comme : les sources d’énergie renouvelables, l’agriculture, les espaces boisés et l’aquaculture, l’industrie, l’urbanisme et l’habitat, le transport logistique. Il en sera fait brièvement mention dans le rapport. Mais en se limitant à ces deux domaines importants, seront soulignées leur déclinaison territoriale ainsi que leur circularité ; les aspects environnementaux, économiques et sociaux, comme la création d’emplois, l’apport de valeur ajoutée, la réduction des inégalités et le renforcement des liens sociaux, seront également abordés. Les expériences en économie circulaire de quelques pays seront par ailleurs examinées afin d’en tirer les enseignements utiles pour le Maroc.