Animation de trois ateliers de formation sur : Le journalisme sensible au Genre pour lutter contre VFF

La Coalition ISRAR ‘’pour l’Empowerment et l’égalité’’ est un réseau d’association, qui œuvre pour soutenir les efforts et proposer des alternatives en vue de créer une dynamique intellectuelle et sociétale en vue d’ancrer la culture de l’égalité des sexes et la traduire dans la pratique à travers des programmes culturels, politiques et sociaux.

La mission de la Coalition ISRAR est de plaider pour approuver les lois et des politiques publiques qui garantissent une pleine égalité, ainsi que de contribuer au développement du débat public sur toutes les questions liées aux droits humains des femmes, en particulier celles qui posent un défi au niveau des droits et libertés.

ISRAR met en œuvre en partenariat avec l’ONG ERIM Equal Rights & Independent Media, l’association Adala ‘’pour le droit à un procès équitable’’, et le Forum Marocain des Jeunes Journalistes(FMJJ), le projet intitulé « Houqouq wa Moussawat », cofinancé par l’Union européenne et l’Agence Française de Développement.

Ce projet ambitionne que le respect des principes de liberté et d’égalité progresse pour l’ensemble des citoyen.ne.s marocain.e.s.

L’objectif spécifique du projet est de renforcer l’impact des actions menées par la société civil et des médias pour la promotion et la défense des libertés d’expression, d’association et de réunion et de l’égalité de genre au Maroc.

En vue d’assurer l’atteinte du troisième résultat du projet à savoir : Les journalistes et producteurs.trices de contenus sont formé.e.s et diffusent davantage de contenus sur les libertés fondamentales, la culture de l’égalité, et la lutte contre les stéréotypes de genre et les Violences Basées sur le Genre.

L’action prévoit la réalisation de trois ateliers de formation sur le journalisme sensible au Genre, de favoriser la création de contenus médiatiques intégrant la dimension genre ainsi que l’octroi de 9 prix aux meilleurs contenus produits.

Contexte spécifique :

Initié avec le Code de la Famille (la « Moudawana ») en 2004, le Royaume du Maroc s’est engagé depuis ces 20 dernières années dans la réforme de son cadre normatif, institutionnel et législatif pour la promotion de l’égalité, la lutte contre les discriminations et les violences envers les femmes et les filles. Mais malgré des avancées légales indiscutables, la lutte pour l’égalité entre femmes et hommes se heurte à une culture patriarcale profondément ancrée, sociétale et systémique, qui freine l’atteinte des objectifs affichés et l’application effective des lois, et dessine une réalité bien différente pour les femmes et les filles marocaines.

En effet, elles étaient, en 2019, selon le rapport du Haut-Commissariat au Plan, 57% à avoir subie une violence (physique, sexuelle, psychologique, économique ou électronique) durant l’année précédente. Le rapport observe également une hausse significative des violences électroniques, qui touchent près de 1,5 million de femmes. Enfin, selon la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, plus de 40 000 filles mineures auraient été mariées en 2018 au Maroc.

La société civile marocaine ainsi que les médias entre autres, ont un rôle important à jouer pour sensibiliser et lutter contre les violences faites aux femmes en vue de l’amélioration de la jouissance des droits par les femmes au Maroc.

Objectifs de la formation

  • Sensibiliser les journalistes et acteurs.trices des médias à la question des stéréotypes de genre et approfondir leurs connaissances sur les normes internationales, ainsi que le cadre légal marocain relatif aux droits des femmes ;
  • Maitriser les outils de collecte et de traitement d’informations sensible au genre, avec un accent sur les Violences faites aux femmes (mariage des mineurs, violence domestique, harcèlement sexuel, cyber harcèlement…) ;
  • Encourager l’intégration de la dimension genre dans les lignes éditoriales des médias et la production de contenus médiatiques sur les VFF.

Après la fin de la formation, la Coalition ISRAR et ses partenaires, vont évaluer les contenus produits par les participant.e.s et vont décerner 9 prix aux meilleures productions.