Lutte contre les violences basées sur le genre et promotion de l’égalité dans le secteur du cinéma : bonnes pratiques internationales
L’Association des Rencontres Méditerranéennes du Cinéma et des Droits de l’Homme (ARMCDH), en partenariat avec ONU Femmes, le ministère de la Jeunesse, et de la Culture et de la Communication, le Centre cinématographique Marocain, l’École Supérieure des Arts Visuels (ESAV Marrakech) et une coalition d’acteurs nationaux et internationaux, organise le jeudi 4 décembre 2025 une table ronde internationale intitulée : « Lutte contre les violences basées sur le genre et égalité dans le secteur du cinéma : bonnes pratiques internationales », à l’ESAV Marrakech à 10H30.
La rencontre réunira des expertes marocaines, française, espagnole et belge afin de partager les expériences institutionnelles et de la société civile en matière de lutte contre les VBG dans le secteur du cinéma et la promotion de l’égalité : Agnès Toullieux, Secrétaire générale adjointe du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC – France), spécialiste des politiques de prévention des violences et de la parité ; Guadalupe Balaguer, productrice et présidente de CIMA, engagée dans la lutte contre les violences sexuelles dans le secteur audiovisuel espagnol ; Sara Mansanet, membre du conseil d’administration de CIMA et directrice artistique de festivals ; Bárbara Tardón, chercheuse et coautrice du rapport espagnol de référence sur les violences sexuelles dans le cinéma ; Neus Pérez, coordinatrice du département de lutte contre les violences au sein de l’Académie du Cinéma Catalan, responsable du protocole catalan contre les violences sexistes; Maia Descamps, scénariste belge et formatrice en prévention des violences sexuelles dans le secteur audiovisuel ; ainsi que Lamia Chraibi, productrice et présidente de la Fondation Tamayouz, engagée pour la formation et l’autonomisation des femmes du cinéma au Maroc.
La table ronde, organisée avec l’appui de l’Ambassade d’Espagne, l’Ambassade de Belgique, le gouvernement Catalan et l’Institut français, sera modérée par Leila Rhiwi, militante féministe et ancienne représentante d’ONU Femmes au Maghreb, figure majeure du plaidoyer pour les droits des femmes et les politiques publiques inclusives au Maroc.
Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de la première campagne nationale Orangez le Cinéma, lancée officiellement le 24 novembre 2025 à la Cinémathèque marocaine – CCM, dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences fondées sur le genre.
La campagne « Orangez le Cinéma » est une initiative conjointe de l’ARMCDH, de l’ONU Femmes et du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, mise en œuvre avec une large coalition de partenaires comprenant le Centre Cinématographique Marocain, la Cinémathèque marocaine, l’Union européenne, l’Ambassade d’Espagne, l’Ambassade de Belgique, l’Institut français du Maroc, le Gouvernement de la Catalogne, ainsi que l’Institut Supérieur des métiers de l’Audiovisuel (ISMAC),l’Institut Supérieur des Arts Dramatiques et de l’Animation Culturelle (ISADAC),l’Ecole Supérieure des Arts visuels (ESAV), le Master du film documentaire de la Faculté des lettres et des sciences humaines- Université Abdelmalek Saadi de Tétouan et la Fondation Tamayouz. Cette première mobilisation nationale vise à fédérer l’ensemble des acteurs du secteur cinématographique autour d’un effort collectif de sensibilisation et de prévention des violences faites aux femmes dans le secteur du cinéma.
Cette initiative nationale s’appuie sur les résultats de la première étude exploratoire sur les violences basées sur le genre dans le secteur du cinéma marocain, publiée par l’ARMCDH en décembre 2024. Cette première étude révèle que quatre professionnelles sur cinq (80%) déclarent avoir subi ou observé au moins une forme de violence, principalement psychologique, économique ou sexuelle.
En réunissant des institutions publiques, des associations professionnelles, des écoles de cinéma et des organisations internationales, cette table ronde vise à enrichir le dialogue national autour de la prévention des violences basées sur le genre dans le secteur cinématographique, à valoriser les initiatives déjà engagées et à encourager l’adoption de mesures concrètes inspirées des meilleures pratiques internationales. Elle s’inscrit dans la continuité d’une campagne qui, au-delà de son symbole, entend impulser une transformation structurelle du secteur, fondée sur des environnements de travail sûrs, inclusifs et respectueux de la dignité des femmes.