La biodiversité de notre pays, de nos territoires, représente ce qu’on possède de plus précieux. La nature, les organismes vivants de toute origine qui la compose – une diversité d’espèces de plus de 30 000 espèces végétales et animales, issues des écosystèmes terrestres comme marins constituent à eux seuls notre assurance vie.
Cette remarquable biodiversité, véritable chef-d’œuvre de la nature dont la valeur est inestimable, se brûle aujourd’hui plus vite que jamais et se meurt en silence depuis des décennies. Le modèle de développement que nous connaissons – de spécialisation en solo, dont les réglementations et approches sont devenues obsolètes – a atteint ses limites et freine la transversalité et l’interdisciplinarité, pourtant indispensables à l’approche systémique participative à mettre en œuvre rapidement.
Cette situation, nous interpelle tous, prenant conscience des vraies richesses et notre devoir d’agir en conséquence. Il est devenu vital et urgent, de stopper et inverser la tendance du déclin de notre biodiversité, et par là même, le niveau de vie de nos communautés. En effet, en forêt, en zones montagneuses ou encore au niveau des oasis, elles vivent des et dans les écosystèmes les plus riches de biodiversité – comptant à elles seules plus de 70% de la population vulnérable -. Gardiennes depuis des millénaires à travers la transmission des savoirs et pratiques ancestraux, elles doivent continuer de préserver et protéger la nature et ses ressources.
La crise sanitaire mondiale nous rappelle l’interdépendance des êtres vivants, faune, flore, écosystèmes, jusqu’aux bactéries et virus… Tous nous ont fait la démonstration flagrante que la santé humaine, celle de l’environnement et des écosystèmes naturels sont indissociables. Ainsi, on mesure que 60% des maladies humaines sont d’origine animale et 75% des maladies humaines émergentes sont des zoonoses.
La crise de la biodiversité ainsi que les multiples crises multidimensionnelles – hydrique, alimentaire, énergétique, sanitaire, climatique – sont interdépendantes. Elles s’alimentent les unes aux autres et se cumulent. Seulement, qu’il s’agisse de nourrir les huit milliards d’habitants de la planète, respirer un air assez pur ou encore disposer d’accès à l’eau potable, de tout développement économique et social, nous dépendons directement de la nature. La protection de la biodiversité constitue un véritable enjeu attrayant à toutes activités humaines, c’est pourquoi, l’érosion de cette dernière, la disparition concrète ou le déclin de centaines d’espèces ou encore la perte des écosystèmes et habitats, nous affectent directement.
Notre modèle de développement, l’activités humaines et globalement nos choix, altèrent de manière significative 75 % de la planète, soit environ un million d’espèces animales ou végétales – sur les huit millions d’espèces existantes – qui sont menacées d’extinction. Faisant qu’aujourd’hui la planète se voit confrontée à sa sixième extinction massive au niveau mondial (Dernier rapport de l’IPEBES, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). Au niveau national, la liste rouge, encore trop peu connue, ne cesse de s’allonger faute d’action entreprise de la part de nos ministères, agences, entreprises, banques et collectivités.
C’est dans ce contexte que l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT-Maroc) et ses partenaires ministère de l’Éducation Nationale du Préscolaire et des Sports, Ministère de la transition énergétique et du développement durable, la Fondation LYDEC, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts, l’Ambassade de France, l’Ambassade des Nations Unis… organisent du 20 au 29 Mai, la SEMAINE BIODIVERSITE 2023. Cet événement national de mobilisation offre une occasion unique de mettre la biodiversité au centre des préoccupations grâce à son programme varié d’activités, de débats et d’actions.
Durant la semaine seront organisés, au niveau de tout le territoire, des conférences régionales et locales, tables rondes, expositions, projections de vidéos, fête de la nature avec des activités de terrain…
Ce communiqué est un appel à participation de tous les médias, les forces vives pour soutenir les actions de l’état et les initiatives éco citoyenne.