NE LAISSER AUCUNE FEMME OU FILLE POUR COMPTE
Atteindre une éducation universelle de qualité pour toutes les filles reste hors de portée
Des décennies de recherche ne laissent aucun doute sur les avantages directs et indirects de l’éducation des filles et des jeunes femmes, notamment une réduction plus rapide de la pauvreté, une amélioration de la santé maternelle, une baisse de la mortalité infantile, une meilleure prévention du VIH et une diminution de la violence à l’égard des femmes. Le droit des filles à l’éducation fait partie intégrante de pratiquement tous les aspects du développement, y compris la croissance économique et la prospérité. Chaque année de scolarité supplémentaire peut augmenter les revenus d’une fille à l’âge adulte jusqu’à 20 pour cent. À l’échelle mondiale, des avancées transformatrices dans l’éducation des filles se sont produites au cours des dernières décennies. Les résultats d’apprentissage des filles ont, en moyenne, rattrapé ceux des garçons et, dans certains cas, les ont dépassés. Mais pour les filles des ménages les plus pauvres et des zones rurales, la trajectoire n’a pas été égale ou transformatrice.
Un échantillon de 29 pays disposant de données récentes sur l’achèvement du deuxième cycle du secondaire par sexe, lieu et richesse a révélé des écarts de taux d’achèvement parmi les filles rurales les plus pauvres et les filles urbaines les plus riches allant de 11,5 à 72,2 points de pourcentage. Le parcours des filles confrontées à la discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, la religion, le statut migratoire et/ou le handicap diverge également de l’ensemble. Les données provenant de 42 pays ont révélé que les enfants handicapés avaient un accès moindre à l’éducation préscolaire que les enfants non handicapés. La disparité était plus élevée pour les filles handicapées. Seulement 18 pour cent des filles ayant une ou plusieurs difficultés fonctionnelles ont suivi un programme d’éducation de la petite enfance, contre 28 pour cent des filles sans difficultés fonctionnelles. Les perturbations des systèmes éducatifs liées à la pandémie ont davantage exacerbé les difficultés d’accès et approfondi les inégalités d’apprentissage pour les groupes vulnérables de filles et de jeunes femmes.