ournée des droits de l’homme : « Nous devons défendre tous les droits, toujours »

A l’occasion de la Journée des droits de l’homme, célébrée chaque année le 10 décembre, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a constaté que les droits humains étaient mis à mal à travers le monde et a appelé à les protéger, les défendre et les préserver.

« Nous sommes face à une dure réalité. Les droits humains sont mis à mal », a déclaré le chef de l’ONU dans un message vidéo.

Il a noté que « des dizaines de millions de personnes sont prisonnières de la pauvreté, de la faim et de systèmes de santé et d’éducation médiocres qui ne se sont pas encore totalement relevés de la pandémie de COVID-19 », que « les inégalités se généralisent dans le monde entier », que « les conflits s’intensifient », et que « le droit international est délibérément bafoué ».

Il a également observé que l’autoritarisme gagne du terrain tandis que l’espace civique rétrécit et que « la rhétorique haineuse alimente la discrimination, la division et la violence la plus totale ».

« Parallèlement, les droits des femmes continuent d’être remis en question dans la législation et dans la pratique », a souligné le Secrétaire général.

« Nos droits, notre avenir, maintenant »
Le thème de la Journée des droits de l’homme cette année est « Nos droits, notre avenir, maintenant ».

Pour le chef de l’ONU, ce thème « nous rappelle que les droits humains permettent de construire l’avenir, maintenant » et qu’ils « forment un tout indivisible ».

« Lorsqu’un droit est remis en cause, qu’il soit d’ordre économique, social, civique, culturel ou politique, ce sont tous les droits qui sont remis en cause. Nous devons défendre tous les droits – toujours. Apaiser les divisions et construire la paix. Combattre les fléaux que sont la pauvreté et la faim. Garantir les soins de santé et l’éducation pour toutes et tous. Faire progresser la justice et l’égalité pour les femmes, les filles et les minorités. Défendre la démocratie, la liberté de la presse ainsi que les droits des travailleurs et des travailleuses. Promouvoir le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable. Et protéger les défenseurs et défenseuses des droits humains, qui mènent une action cruciale », a-t-il plaidé.

Selon le Secrétaire général, le Pacte pour l’avenir, qui a été adopté récemment, a renforcé l’engagement de la communauté internationale en faveur de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

« En cette journée importante, protégeons, défendons et préservons tous les droits humains, pour toutes et tous », a-t-il conclu.

Mépris du droit international

Lundi, à la veille de la Journée des droits de l’homme, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a noté que l’année 2024 a été marquée par un nombre effroyable de personnes tuées et gravement blessées dans les conflits, sur les champs de bataille et en dehors.

Lors d’une conférence de presse à Genève, il a relevé qu’un mépris du droit international et une indifférence à l’égard des vies civiles ont été mis en évidence lors des conflits en Israël, à Gaza et au Liban, ainsi qu’en Ukraine, en Haïti, au Soudan et au Myanmar.

Il a appelé à la solidarité et à la protection des droits humains de tous les peuples à travers le monde.

Déclaration universelle des droits de l’homme

La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre pour marquer l’anniversaire de l’un des engagements mondiaux les plus importants : la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La Déclaration universelle des droits de l’homme est un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

La Déclaration a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies à Paris le 10 décembre 1948 et énonce, pour la première fois, les droits fondamentaux qui doivent être universellement protégés.
Disponible dans plus de 577 langues, de l’abkhaze au zoulou, la Déclaration universelle des droits de l’homme est le document le plus traduit au monde.