Contexte
Le projet « Renforcement Economique des Femmes de la filière de l’Argane au Maroc » (REFAM) est mis en place avec une contribution d’Affaires Mondiales Canada « AMC », représentant le gouvernement du Canada et une contribution du gouvernement marocain, représenté par le Ministère de l’Agriculture. Le projet est mis en œuvre par l’agence canadienne d’accompagnement Cowater en partenariat avec l’Agence Nationale des Zones Oasiennes et de l’Arganier « ANDZOA » et l’appui de la Fédération Interprofessionnelle de la filière Argane « FIFARGANE ». Le projet REFAM a pour objectif ultime l’autonomisation économique des femmes œuvrant dans la filière de l’argane dans la Reserve de Biosphère Arganeraie (RBA).
S’alignant à l’approche retenue par le Ministère de l’agriculture, REFAM intervient de manière prioritaire auprès des différents acteurs de la filière regroupés au sein de l’interprofession de l’argane. En aval, des activités viennent appuyer la gestion financière, la commercialisation et l’accès aux marchés des coopératives et entreprises de valorisation. En amont, REFAM appuie les efforts de structuration entrepris par le biais de création de coopératives de collecte d’Affyache (fruit de l’arganier).
Cette approche s’harmonise à la structure de la FIFARGANE. En effet, cette dernière est constituée de deux collèges : la Fédération nationale des ayants droit producteurs et usagers de l’arganeraie (FNADUA) et la Fédération marocaine des transformateurs, exportateurs et commerçants de l’huile d’argane (FMTEC). Le premier collège se situe en amont de la chaîne de valeur et est constituée des populations rurales usufruitières de l’arganeraie, dont l’une des principales activités est la collecte des fruits de l’arganier. Le deuxième collège représente les acteurs économiques impliqués dans la transformation et le commerce national et international des produits de l’argane, et regroupe les coopératives, les sociétés, et les commerçants
La présence des femmes est effective au sein du bureau de la FMTEC dont les membres sont en grande partie des coopératives de femmes. Par contre la présence des femmes est très limitée au sein de FNADUA. Cette faible présence des femmes au niveau de la FNADUA est reflétée par l’absence des femmes au niveau des bureaux des associations provinciales des ayants droit (APADs).
Malgré la présence des femmes dans la FIFARGANE (presque 30% des membres des différentes instances sont des femmes), ces dernières restent confinées à des domaines ou des fonctions précises. Seule la commission sociale et genre est constituée entièrement par des femmes mais le rôle de cette commission reste consultatif sans aucun pouvoir de décision. En outre, au sein de l’ensemble des instances de décision de la structure, aucune femme n’occupe le poste de présidente.[1]
Tenant compte des recommandations issues de l’étude sur les écarts dans la représentation des femmes dans la filière de l’argan, la stratégie sur l’égalité des genres du projet REFAM a érigé le renforcement de l’institutionnalisation du genre dans le cadre de la FIFARGANE comme premier axe stratégique. A ce niveau, le projet REFAM prévoit de réaliser un certain nombre d’activités destinées à appuyer la commission sociale et genre, et portent notamment sur :
- L’accompagnement à la réorganisation de la commission sociale et genre de l’interprofession tout en assurant une représentativité provinciale et une représentativité de tous les acteurs de la filière.
- Renforcement des capacités des membres de la commission sociale pour assurer tout le processus tout le processus de mettre en place une stratégie genre au sein de l’interprofession permettant le développement des stratégies de promotion des intérêts économiques des femmes, incluant le plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail des femmes de la filière.
Dans ce contexte, Cowater est présentement à la recherche d’un (e) consultant (e) pour le développement et la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités des femmes membres de la commission sociale et genre de la FIFARGANE en techniques de plaidoyer et l’accompagnement de la commission sociale te genre dans la conception, la mise en œuvre et le suivi d’un plan de plaidoyer aux regards des domaines d’intervention de la commission définis dans sa stratégie.
Objectifs et attentes de la prestation :
Le (la) consultant (e) prendra en compte les objectifs suivantes :
- Développer les compétences des membres de la commission sociale de la FIFARGANE en matière de plaidoyer dans le cadre de leurs initiatives et engagements ;
- Renforcer et forger une culture d’égalité des genres au sein de la FIFARGANE et de ses instances de décisions.
- Élaborer un plan d’actions de plaidoyer et assurer le suivi de sa mise en œuvre
Les résultats attendus sont présentés ci-dessous, sans s’y limiter. Le (la) consultant(e) pourra, et même sera encouragé (e), à présenter d’autres résultats.
- Résultat 1 : Les compétences des femmes de la commission sociale et genre en matière de techniques de plaidoyer sont renforcées ;
- Résultat 2 : Un plan de plaidoyer est conçu par le (la) consultant(e) avec une approche participative avec les participantes.,
- Résultat 3 : un plan de plaidoyer mis en œuvre et suivi
Conditions de réalisation de la prestation :
- Période : de janvier 2022 au juin 2022(15 jours maximum).
- Langue : La formation se déroulera en langue arabe
- Les supports de présentation, contenus et outils à réaliser en arabe
- Le plan de plaidoyer en langues arabe et française
- Lieu des prestations : Agadir
Livrables
- Une note méthodologique finale qui fait suite à une première réunion de cadrage avec l’équipe du projet REFAM et présentant :
- Les objectifs pédagogiques de la formation, le plan de séances des formations, le contenu détaillé de la formation et les outils nécessaires au bon déroulement des séances de formation ;
- La méthodologie et la démarche de conception, de mise en œuvre et du suivi du plan de plaidoyer
- Supports de la formation et documents d’appui (documentation à distribuer aux participantes).
- Un rapport de formation contenant, à titre indicatif :
- Le rappel des objectifs pédagogiques de la formation.
- La synthèse du déroulement de la formation, précisant le contenu des échanges et débats avec les participantes et les questions fréquemment posées.
- L’analyse qualitative des résultats de l’évaluation par les participantes et du degré d’atteinte des objectifs.
- Des éventuelles recommandations.
- Les supports pédagogiques.
- Fiches d’évaluation originales.
- Plan de plaidoyer détaillé avec chronogramme de mise en œuvre et son plan de suivi
Profils recherchés :
- Une formation universitaire supérieur d’au moins Bac+5 en sciences sociales ou autres domaines en relation avec la prestation demandée.
- Une expérience pertinente, d’au moins 5 ans, en matière de renforcement des capacités des Femmes et de leurs organisations.
- Formation complémentaire et/ou expérience dans l’animation des formations sur le genre et le plaidoyer.
- Références en développement, mise en œuvre et suivi de plans de plaidoyer
- Bonnes capacités de communication et d’animation en arabe dialecte
- Connaissance du secteur de l’argane est un atout.
Recrutement Cowater International
Cowater International invite les parties intéressées (individus ou cabinet) à soumettre leurs propositions qui comprendra :
- Curriculum vitae de (des) consultant. e (s) à jour accompagné d’une lettre de présentation qui met en évidence l’expertise pour chacune des personnes proposées;
- Une note méthodologique suggérant une démarche pour la réalisation de l’activité.
- La durée nécessaire à la réalisation des prestations et les honoraires.
Il est à noter que les frais de déplacement et d’hébergement seront remboursés selon les barèmes du projet et les autres frais, tels les frais de reproduction, au prix coûtant sur présentation de pièces justificatives.
Les applications doivent être acheminées au plus tard le 22 Janvier 2022 à minuit à l’adresse suivante : info@refam-cowatersogema.ma (Cette adresse peut être utilisée pour obtenir toute information complémentaire souhaitée).
[1] Rapport sur les écarts dans la représentation des femmes dans la filière de l’argan