Présentation du Samusocial Casablanca
Crée en Octobre 2005, le SAMUSOCIAL CASABLANCA est une association à but non lucratif qui intervient dans l’urgence auprès des personnes qui vivent dans la rue, en leur offrant une aide médico-psycho social.
Le SAMUSOCIAL CASABLANCA s’inscrit dans le cadre de :
– L’INDH, initié par Sa Majesté le Roi Mohamed VI le 18 Mai 2005.
– La vision globale du SAMUSOCIAL International Présent dans 16 Pays à travers le monde.
Le SAMUSOCIAL CASABLANCA est le premier maillon d’une chaîne qui va de l’urgence à l’insertion. Il est connecté à la fois aux institutions de droit commun médio-psycho-social, aux associations et organisations qui œuvrent dans ce domaine, ainsi qu’aux instances, privées ou institutionnelles, qui ont pour mission la lutte contre l’exclusion.
Les missions du SAMUSOCIAL CASABLANCA visent la coordination de plusieurs activités :
Les Maraudes ou Tournées faite par les équipes mobiles d’aide exercent une mission de veille sociale et sanitaire en se portant à la rencontre de ceux qui vivent sur un territoire de rue
L’hébergement d’urgence Offre une mise à l’abri et l’accès à l’offre de service (permanence psycho-sociale, repas chauds, espace hygiène, vestiaire, infirmerie, consultations médicales…)
L’accompagnement médico-psychosocial défini avec la personne et recherche des solutions réalistes et personnalisées.
- Contexte
Le Maroc a adopté depuis 2013 une Stratégie Nationale d’Asile et d’Immigration basée sur une approche humaniste et sur les Droits de l’Homme avec pour ambition l’intégration socioéconomique des personnes migrantes et réfugiées. La régularisation des migrants en situation irrégulière dans le Royaume ; l’adoption du cadre juridique et de la loi contre la traite des êtres humains ; les signatures de Conventions contre la criminalité transnationale organisée et les protocoles additionnels témoignent de cette volonté politique des autorités marocaines.
Cependant, la réalité sur le terrain est fort différente. La mobilité des villes du Nord vers les villes du Sud du pays concomitante à une visibilité grandissante des personnes migrantes au plan local ont piégé les migrants présents sur le territoire dans un phénomène de déplacement circulaire aggravant la dégradation de leurs conditions de vie.
Dans ce contexte de mobilité, nombreux sont les migrants qui vivent dans des camps de fortunes urbains ou dans des maisons surpeuplées des quartiers populaires. Le campement de OuledZiane de Casablanca était ainsi l’un des derniers camps urbains de migrants au Maroc accueillant différentes nationalités, majoritairement des hommes adultes et des mineurs non accompagnés d’origine subsaharienne.
- Problème auquel la consultance doit répondre
Souvent considérée à tort comme une communauté homogène, les communautés migrantes au Maroc représentent diverses cultures et nécessitent une attention particulière quant à la promotion du vivre ensemble, de la santé et du bien-être (y compris la santé mentale et les besoins psychosociaux).
Les conditions de séjours et de mobilité rendent difficiles les projets migratoires et maintiennent les personnes dans des situations sociales précaires dans leurs zones de transit. Cela aboutit souvent à un sentiment de suspens administratif et d’échec face à la quête d’un avenir meilleur ; notamment lorsque les conditions de vie sont difficiles (manque de ressources financières, difficultés d’intégration et d’accès à l’emploi… etc) et que les trajectoires migratoires sont marquées de violences. De plus, les tensions vécues avec la communauté hôte, mais également entre communautés migrantes, (souvent en raison des ressources limitées), affectent d’avantage leur santé mentale.
Le contexte d’isolement créé par la pandémie du covid-19 a par ailleurs contribué à dégrader l’état de santé mentale et à accentuer les besoins psychosociaux des personnes migrantes au Maroc.
L’objectif général de ce projet vise à renforcer la protection et la résilience des migrant.e.s, des personnes déplacées et des populations hôtes avec l’intégration des déterminants de l’approche droits, l’approche genre et de l’accès aux services pour les plus vulnérables, notamment les femmes, les mineur-e-s, les personnes malades ou sans domicile.
L’intervention proposée abordera plus spécifiquement les incapacités psychosociales résultant de la détresse psychologique et les incapacités psychiques. Elle s’articulera autour de la pyramide des interventions pour le renforcement de la santé mentale et le soutien psychosocial avec un focus particulier sur les dispositifs de soutien ciblés non spécialisés et au renforcement du soutien communautaire et familial.
Afin de répondre à ces différents enjeux, Handicap International et ses partenaires mettent en œuvre le projet PROPEMI « Pour une protection durable des personnes migrantes au niveau régional et national dans le respect de leur dignité d’appui aux personnes migrantes vulnérables » avec l’appui financier de l’Union Européenne dans le cadre d’un consortium dans les villes de Casablanca et Agadir.